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XL - Le
28 juillet 2011.
Cela fait presque deux ans que je n'ai pas écrit sur ce site... Pfffft... ça passe vite...
Ce petit mot pour vous parler d'un roman que je viens de dévorer. Je l'ai commencé hier soir et n'ai pas pu le lâcher.
Comment s'appelle cette petite merveille ? Grosse is Beautiful de
Roman Brooks.
L'histoire ? La narratrice, différente à cause de son poids (mais ça parle aussi aux M's, non ?) a la haine contre ses
congénères qui ne voient pas beaucoup plus loin que ses bourrelets. Elle qui a grossi par choix, n'assume plus très bien cette différence.
Alors que faire ? S'affamer, s'enfermer, lutter pour s'imposer ?
Je laisse le suspens mais vous donne un indice (je sais, ma bonté me perdra) :
j'y ai lu une ode aux grosSES, à la sensualité et aux plaisirs. Dans un style vif,
provocateur, avec un petit côté rock qui ne peut que me charmer. En bref, très loin du politiquement correct et des niaiseries habituelles.
Achetez-le, vous reprendrez une part de tarte sans culpabiliser parce, vous savez quoi ? Vous êtes jolies et on vous le dit !
Pooky - 17 septembre 2009
J'attends avec impatience les derniers jours d'octobre pour retourner à Cineffable, "le Festival International du film lesbien et féministe de Paris - Quand les lesbiennes se font du cinema" qui se tiendra cette année du 29 octobre au 2 novembre 2009. Pour moi c'est une occasion de voir des films différents, parfois choquants, mais aussi drôles ou bouleversants et en plus très bien entourée... En effet, cette manifestation réunit des lesbiennes d'âges, d'origines et de pays très variés, dans une ambiance aliant avec bonheur effervescence et culture, le tout avec beaucoup de dynamisme apporté par les bénévoles qui rendent possible chaque année son déroulement pour notre plus grand plaisir !
XL - 20 août 2009
Le mardi 4 août, nous nous sommes rencontrées, pour celles qui étaient à Paris. Merveilleux dîner où à chaque fois, je ressens cette magie qui nous unit malgré nos différences. Une terrasse à l'ombre. Un petit vin frais. Des amies drôles et sincères, intelligentes et sensibles. Que rêver de meilleur moment ?
Alors bien sûr, nous savons que nous ne sommes pas très bavardes sur ce site. Pourtant, nous en avons des choses à écrire, des sujets à aborder !!!
Je vais commencer par le livre de Françoise Flamant A tire d'elles - Itinéraires de féministes radicales des années 1970 (aux Presses Universitaires de Rennes). J'ai dévoré ce livre. Il relate l'itinéraire de onze femmes de différents pays dont les vies furent bouleversées, enrichies par le féminisme de ces années là. Qu'en avons-nous fait ? Où est passée cette énergie bouillonnante qui les animait ? Cette sororité qui les reliait d'un océan à un autre ? Cette fantastique créativité nourrie d'humour et de révolte ? Cette capacité à créer le monde ? Connaissons-nous seulement leur histoire, qui est aussi la nôtre ? J'ai envie d'y plonger mes racines, de me nourrir de cette force et de vous dire : Eh les filles, la société craint, qu'est-ce qu'on fait. On subit ou on agit ?
XL - 15 avril 2007
Janet nous a quittées le 11 avril. Elle est la première à avoir rejoint 1pm. Membre de Mensa New York, elle vivait à Paris depuis plusieurs années. Elle avait passé le test d'entrée à Mensa pour prouver que, contrairement à ce qu'assènent les préjugés racistes aux Etats-Unis et en France, les noirEs aussi peuvent être surdouéEs.
Avocate, écrivaine de talent, Janet était aussi drôle, généreuse, vivante, terriblement sexy et elle dansait divinement le slow !!!
Janet, toujours dans nos coeurs...
XL - 29 mars 2007
Je relis le texte de Luna (déjà sept mois... nous avons dormi ou quoi ???) et je trouve que la question qu'elle soulève est très importante et mérite discussion.
Effectivement, être surdouéE dans notre sociéte équivaut à (nous) donner une image survalorisée de nous-même (consciemment ou non) alors que la lesbophobie et l'hétérosexisme de cette même société (nous) donnent une image négative de nous-même.
Comment nous situons-nous dans ce paradoxe ?
De plus, dans un cas comme dans l'autre, nous sommes amenéEs à taire nos différences pour éviter rejet, agressions, clichés.
Quelles relations pouvons-nous établir avec des personnes normales (hétérosexuelLEs à QI moyen) ? Ce sont ces personnes normales qui peuplent souvent notre quotidien (et parfois, nos cauchemars !): voisinEs, collègues, famille, associations, clubs sportifs comme ce sont les discours normaux (hétérosexistes et intellectuellement vides) qui nous polluent : télévision, publicité, et en ce moment discussion politiques, etc...
Comment résister à la frustration, à la colère, à l'impression terrible de solitude même lorsque nous sommes entourées ?
Personnellement, j'ai essayé plusieurs voies :
- la voie du camouflage : panoplie d'hétérosexuelle et de personne à QI normal (avec en option le regard bovin et les grosses blagues de comptoir). J'avais l'impression de faire partie du groupe, de la majorité, d'être normale et c'était bon... un temps... parce que rapidement, j'ai ressenti une frustration, une colère terribles mêlées à un intense sentiment de dévalorisation. Pourtant, je continue ponctuellement à utiliser ces panoplies quand je suis en milieu hostile (aux femmes, aux lesbiennes, aux surdouéEs).
-
la voie de
l'évitement : travailler avec des
hétérosexistes
sotTEs (par sotTes, j'entends les personnes qui ont
intériorisé la majorité des
clichés
véhiculés sans les remettre en question, qui sont
pétries de certitudes et intellectuellement stagnantes)
m'est
devenu tellement intolérable que j'ai
préféré quitter un travail bien
payé pour
une profession libérale qui l'est nettement moins. Mais quel
bonheur ! J'ai jeté ma télévision. Je
n'accepte de
ne passer du temps qu'avec des M's non
hétérosexistes.
Des lesbiennes qui réfléchissent. Des trans
intelligentEs. Des hétéroTEs non
hétérosexistes qui s'interrogent. Et ma vie s'est
améliorée. Je ne peux pas nier que je me retrouve
quand même régulièrement avec des
personnes qui confondent réflexion et
télévision, qui tiennent des discours
hétérosexistes, lorsque je suis dans des
associations ou des clubs sportifs et que cela m'est très
difificile à supporter. Que je me retrouve parfois
à des
soirées où j'ai envie de crier
"Chériiiiiiiiiiiie,
ramène moi à la maisooooooooon !!!". Que parfois,
face
à des "raisonnements" simplistes, j'ai juste envie de me
taire, de
m'abstraire.
Mais j'ai aussi remarqué
que j'ai tendance à mettre sur le compte du
surdouement de simples difficultés de communication. C'est
juste une facilité qui me fait frôler
le complexe de supériorité (bah voui,
personne n'est parfaite) et zapper la difficulté
relationnelle.
Cette solution d'évitement qui fonctionnait assez bien à Paris où les lesbiennes intelligentes (quand j'écris intelligentes, je ne pense pas forcément surdouées) et les M's non hétérosexistes sont nombreux/ses mais se révèle plus hasardeuse à mettre en place en Province où je suis maintenant... il y a nettement moins de monde... ah le milieu lesbien de province avec son bar, sa boîte, son association périclitante et son réseau de fêtardes !
- la voie du coeur : c'est celle que j'essaie d'emprunter. Lorsque je suis face à des personnes normales ouvertes, j'essaie de ne plus penser systématiquement que nos problèmes d'incompréhension sont dus à leur absence de surdouement (et lorsqu'elles sont ouvertes, elles ne sont pas hétérosexistes). Parce que je sais que parfois (quand je serai grande je dirai TOUJOURS), la relation humaine mérite des efforts. Mérite de prendre le temps d'écouter. D'entendre. De reformuler. De juste être là. D'être ouvertE soit même. Et que je peux un moment sortir de mon fonctionnement de surdouée (de lesbienne, c'est plus dur) pour essayer de rencontrer l'autre dans son temps, son fonctionnement, sans risquer de me perdre (comme dans la voie du camouflage). Parce que cette fois, le but n'est pas de me protéger mais de rencontrer. Et je trouve que l'énergie dégagée par la rencontre est magnifique et très puissante.
Luna - 14 août 2006
Ni
meilleures, ni pires : simplement différentes.
Quand je me suis
découverte surdouée, j’ai pris
conscience que
« l’intelligence »
était souvent perçue comme une sorte de
« valeur morale ». Dans notre
société, des qualités telles que la
beauté, la réussite ou le courage sont, certes,
valorisées, mais l’intelligence jouit
d’une aura particulière. Et ceci même si
la définition même de l’intelligence
fait débat, ce qui crée d’ailleurs
souvent la polémique lorsque l’on aborde le sujet
de la surdouance. Le fait d’être
« intelligent »
relèverait d’une forme de
supériorité alors que la
« bêtise » serait
liée à une déficience, une
catégorie de personnes vues comme inférieures
(C’est forcément l’autre qui est
stupide.)
Cette prise de
conscience m’a conduit à repenser ma relation aux
autres : faire partie des 2% supérieurs de la
population en matière de QI faisait-il de moi
quelqu’un de supérieur ? Avais-je le
droit de mépriser mon prochain sous prétexte
qu’il avait de la peine à saisir la
complexité de certains de mes raisonnements ?
L’idée
pouvait peut-être paraître séduisante,
mais j’ai vite réalisé que si
j’étais surdouée, je n’avais
rien fait de spécial pour l’être.
Difficile de savoir pourquoi nous sommes ainsi, sans doute une
combinaison de gènes facétieux et d’un
environnement propice… Il n’y a PAS
d’êtres humains supérieurs ou
inférieurs, nous sommes, certes, différents mais
avons tous la même
« valeur ». Bref, la surdouance
était en elle-même un caractère
inné et neutre, c’est ce que j’en ferai
qui pourrait justifier la fierté ou la honte.
Plus tard, la
découverte de mon homosexualité m’a
permis de mettre ça en perspective : pas plus que
d’être surdouée, je n’avais
choisi d’être homosexuelle et le
« pourquoi » resterait sans doute
à jamais un mystère. Il n’y avait pas
de raison de regretter d’être lesbienne, ni
d’en avoir honte, c’est comme ça et
c’est très bien ainsi. Cela ne justifie pas
d’être moins bien traitée que
quelqu’un d’autre, ni de me mettre à
l’écart des autres. C’est pour cela que
je me suis engagée dans le milieu associatif, pour montrer
simplement que nous existons et que nous voulons avoir les
mêmes droits, ni plus, ni moins.
Je suis
convaincue que d’être à la fois
surdouées et lesbiennes nous conduit doublement à
repenser notre positionnement par rapport aux autres. La
mégalomanie est aussi destructrice qu’une
piètre image de nous-mêmes. Oui, nous sommes
résolument différentes de la majorité
de la population, ce qui leur paraît
« normal » ne l’est pas
pour nous et inversement. Cependant, il est stérile de
vouloir créer une hiérarchie entre
« nous » et
« eux » ou de vouloir
à tout prix comparer l’incomparable. Nous sommes
différentes et n’avons de compte à
rendre qu’à nous-mêmes.
Le Destin
distribue les cartes à sa guise, à nous de jouer
au mieux avec celles que nous avons reçues…
XL - 11 juillet 2006
Faire partie d'une minorité, qu'il s'agisse d'une minorité sexuelle, ethnique, intellectuelle, religieuse, ou autre nous renvoie souvent aux mêmes problématiques.
Mais faire partie d'une minorité qui ne nous différencie pas extérieurement (les lesbiennes peuvent passer pour des hétérotes comme les personnes à haut potentiel peuvent passer pour des personnes normales), nous pose de manière récurrente la question de la visibilité.
En tant que lesbiennes, nous nous
heurtons donc au choix de la visibilité.
Dans un contexte lesbophobe
(lesbophobie = sexisme + homophobie),
serons-nous librement nous-même dans nos gestes, nos propos,
nos
attitudes, nos choix vestimentaires et de look ou bien, par crainte du
rejet (affectif, verbal ou physique), essaierons-nous de passer pour
hétérotes ? Car nous savons qu'être
visibles en tant
que lesbiennes déclenche parfois de
l'agressivité. Nous
l'avons toutes vécu dans nos familles, à
l'école,
sur nos lieux de travail, dans la rue, dans nos relations de voisinage,
chez des médecins ou des psys.
En tant que personnes à haut potentiel, nous nous heurtons aussi au choix de la visibilité. Dans un contexte normal, serons-nous librement nous-même dans nos propos, nos attitudes, nos discours divergents, notre rapidité de pensée, notre humour ou bien, par crainte du rejet (affectif, verbal ou physique), essaierons-nous de passer pour des personnes normales ? Car nous savons qu'être visibles, non en tant que surdouéEs (l'intelligence étant dans notre société corrélée au pouvoir (dans le phantasme, pas dans la réalité), les personnes rejettantes ne peuvent nous imaginer surdouéEs car cela signifierait, dans leur système de valeurs qui n'est pas le mien, que nous sommes plus intelligentEs qu'elles, que nous avons donc plus de pouvoir qu'elles, ce qui leur est proprement impensable. Il leur est donc plus confortable de nous situer dans l'a-normalité) mais en tant que personnes différentes, a-normales déclenche parfois de l'agressivité. Nous l'avons touTEs vécu dans nos familles, à l'école, sur nos lieux de travail, dans nos associations, à des dîners.
Alors, quel choix ?
Je pense qu'aller vers plus de visibilité permet de s'accepter pleinement, de faire évoluer les mentalités, de dissoudre les peurs de rejet , d'arrêter l'auto-mutilation que nous nous infligeons... sans plus même y penser...
Lorsque nos gestes tendres, nos baisers en direction d'une amante, d'une compagne s'arrêtent par peur de l'agression, que nous hésitons à un dîner à dire ce que nous pensons sur un sujet car nous savons que non seulement notre réponse sera longue et précise mais qu'elle risque fort d'être également divergente, nous nous auto-mutilons...
En tant que lesbienne, je sais que dans certains endroits, à certaines heures, je retiendrai mes élans amoureux car il peut y aller de ma sécurité. En tant que surdouée, les risques d'atteinte physique étant plus rares, je peux faire le choix de m'exposer avec mes différences, en étant simplement moi-même. Et si mon humour n'est pas compris, si l'intensité de mes émotions étonne, si mon discours-fleuve divergent (Exemple récent : sur la joie que nous avons de nous libérer de l'obligation à la mixité) fait se river les yeux sur moi avec perplexité (et apparaître une petite bulle au-dessus des têtes genre "Qui est cette alien ?") et bien... tant pis... c'est moi... XL... je suis comme ça et ne demande plus d'approbation pour être moi... et je ne suis plus dans l'auto-mutilation intellectuelle (ni d'aucune sorte, d'ailleurs).
Pour terminer, touTes les hétéroTEs ne sont pas lesbophobes comme toutes les personnes normales ne nous rejettent pas. Heureusement ! Qui sont ces personnes à qui nous donnons des boutons ? Est-ce qu'unE lesbophobe n'est pas quelqu'unE qui a des problèmes avec sa propre capacité de désir, de plaisir (homosexualité refoulée, frigidité, impuissance...) au même titre qu'une personne qui ne supporte pas les surdouéEs a des problèmes avec son rapport à l'intelligence, au pouvoir ?
Voilà mes petites pensées d'été... inspirées par un dîner récent...
Pooky - 23 juin 2006
Il neige sur Paris...
Il neige sur
Paris...
Et tu n'es pas
là pour voir
Ces flocons qui
tombent...
Plus d'un mois
déjà
Que tu es partie,
si loin
Tu me manques
tellement !
Ce soir en voyant
Cette neige
tomber, j'ai voulu
T'en donner un peu
J'ai pris des
photos
Pour les envoyer
là-bas
Où il
fait si chaud
Et même
si elles sont
Peut-être
un peu floues, sombres,
Au moins, tu
verras !
J'attends des
nouvelles
Chaque jour,
souvent en vain
Avant ton retour
Reviens vite Madou
Ce voyage, ce
tour du monde
C'est trop loin.
Reviens !!!
A ma petite soeur
chérie, qui me manque terriblement...
Styx - 15
février 2006
Quand la vie vous fait un cadeau d'anniversaire ou pourquoi
rejoindre 1PM...
Il y a peu, une amie, lesbienne et pouvant prétendre à adhérer à MENSA, m'a demandée à quoi servait 1PM.
La conversation avait lieu sur messagerie instantanée, pas le moyen le plus facile pour de longs discours et je lui ai répondu que pour moi, c'était une évidence, mais que si elle n'en voyait pas le besoin, elle n'avait pas à s'en faire.
Cependant, cet échange est resté dans ma tête et a rejoint une autre réflexion que j'avais en cours.
Mais plutôt que de faire du prosélytisme, je vais juste vous raconter mon parcours pour vous expliquer cette évidence.
J'ai rejoint MENSA à une époque où je doutais de moi, où je ne savais plus trop qui j'étais et où je pouvais aller. Un des effets les plus flagrants était que je ne comprenais plus ce qui se passait autour de moi.
J'avais l'impression de devenir bête !
Passer les tests et adhérer à MENSA m'a permis de recadrer un certain nombre de choses, de me rassurer. Les réunions à thème organisée à l'époque m'ont fait rencontrer d'autres M's à la pensée éclectique et j'ai eu l'impression de réapproprier une partie de ma personnalité, perdue en route.
Pourtant, au bout de quelques mois, j'ai commencé à ressentir une certaine insatisfaction.
A la même époque, j'acceptais enfin d'embrasser mon homosexualité et j'ai commencé à fréquenter des groupes que ce soit dans la "vraie vie" ou dans le monde virtuel des forums.
Là encore, ambiguïté de la réaction : le sentiment d'avoir ma place parmi ces femmes et en même temps, celui de me trouver sur la marge. Sans vouloir généraliser (j'ai fait de nombreuses rencontres qui n'étaient pas sur ce schéma), j'ai eu l'impression qu'en dehors de sorties au Pulp ou au Rive Gauche, de boire de la bière et de jouer au billard, il n'y avait pas grand chose d'autre (et pourtant j'aime sortir, boire une bière et faire un billard de temps en temps, comme tout le monde).
Faire allusion à un livre ou à une expo était le meilleur moyen de se faire montrer du doigt.
Je me suis trouvée une niche ou deux où je n'étais pas à 100 %, mais où je me sentais plutôt bien et cela a duré jusqu'à ce que je lise l'appel de XL dans le CONTACT de Novembre 2004.
Et là, l'évidence, la lumière, "Joie, joie, pleurs de joie !", "Eurêka !", E=mc², "Et pourtant, elle tourne !"…. Tout ce que vous voulez : 1PM était la réponse à la question que je n'avais pas su formuler.
Etre M's signifie appartenir à une minorité (2 % de la population). Etre homosexuelLE signifie appartenir à une autre minorité, les deux n'étant pas obligatoirement compatibles.
1PM est l'espace où je peux enfin être moi à 100 %, où il n'y a rien à cacher, ni mon haut potentiel, ni ma sexualité,
Où personne ne vous regarde de travers parce que vous avez de la mémoire, trop de mémoire ou que vous pouvez faire vos opérations de tête (c'est bête, mais c'est comme ça),
Où les conversations vont à 100 km/h dans tous les sens, des sujets les plus élevés au plus simples et retour,
Où l'on peut apprécier une conférence ou un ballet moderne comme une sortie en boîte ou un restau sympa,
Où quelles que soient les expériences que vous aurez vécues, les épreuves que vous aurez affrontées, il y aura toujours quelqu'une pour dire "moi aussi",
Quelque chose a "cliqué" dans le groupe lors de notre première rencontre et ne s'est pas démenti depuis. On ne peut que souhaiter que d'autres viennent partager avec nous.
L'année 2005 a été très dure pour moi à titre personnel et 1PM a vraiment été tout au long de ces mois, ma petite oasis de bonheur. La première rencontre de 1PM avait eu lieu le jour de mon anniversaire. Et un an plus tard, je peux dire que la vie m'a vraiment fait un superbe cadeau !
XL
– le 3 octobre 2005
A
mon tour de
m'interroger sur 1PM. Je suis heureuse que ce groupe existe. Une
promenade sur un site de rencontres LGBT me renforce dans cette
idée !
Mais 1PM n'est pas une agence matrimoniale, plutôt un groupe
qui permet
à des lesbiennes à haut potentiel de se
rencontrer, d'échanger, de
danser, de rire, de nouer des liens amicaux sur une base de confiance,
de simplicité, de bonne humeur.
Pour
répondre aux
nombreuses questions qui m'ont été
posées :
- 1PM est ouvertE aux lesbiennes M's de tous pays (d'ailleurs, nous
avons parmi nous une allemande, une américaine et une
canadienne)
- Nous n'inscrivons que des lesbiennes qui ont un numéro
d'adhésion à
Mensa
- Nous nous rencontrons à l'occasion
d'événements lesbiens (comme par
exemple le Festival
de Films Lesbiens) ou sur la proposition de l'une d'entre nous
- Nous nous interrogeons sur l'impact du surdouement dans nos vies
professionnelles, affectives...
Et puis, dans une société en crise, il me semble important de créer des liens entre nous. De sortir du prêt-à-penser, de l'individualisme, de la passivité, de l'ignorance, de l'attentisme. D'avoir l'audace de mettre nos rêves en pratique. De nous sentir responsables de nos vies. De brancher nos coeurs et nos corps sur ce qui est bon, doux et générateur de forces.
Alors
voilà. Je suis
heureuse. De la vie que je me crée. De ce que je sens en moi
et autour
de moi. Même si les obstacles font partie du
parcours. Il nous
appartient peut-être de les considérer comme des
opportunités de
changement, d'évolution.
Pour
moi, Mensa a été et
est encore cela : une réappropriation d 'une partie de moi
qui me
permet enfin de bondir...
MAP - Le
7 juillet 2005.
Déjà
l’été… Enfin si
l’on peut dire… Paris sous la pluie, deux jours et
demi
de canicule en juin et le reste devant la cheminée
à enfiler des pulls.
Bref, peut mieux faire.
Je décide donc de ne pas me laisser abattre et file
directement
m’installer à la terrasse d’un
café commander un pastaga. Quelques
minutes plus tard, tranquillement attablée et
occupée à regarder passer
les belles étrangères venues visiter notre non
moins belle capitale, je
me surprends à faire le point de cette année
écoulée. Et bien sur,
après quelques divagations, mes pensées se fixent
sur… 1PM.
Je réalise que cela fait bientôt plus de six mois
que 1PM existe… Six
mois… Ca me fait une drôle d’impression
de penser ça. Six mois, ça veut
dire que l’année dernière à
la même époque nous ne nous connaissions
pas. Et pourtant, j’ai la très étrange
et très agréable sensation que
notre rencontre remonte à bien plus longtemps que
ça. Comme si 1PM
m’était devenue à ce point
familière que la question des origines ou du
début n’ait plus aucune importance.
Etonnant… Surtout de ma part,
moi
la réfractaire aux partis, aux assoc’, aux groupes
et regroupements de
tous poils. Aurais-je changée à ce point ?
Bonne question. Et je crois que la réponse est simple. Ce
n’est
pas tant un groupe, un sous groupe ou que sais-je encore, que
j’ai découvert ici mais simplement des femmes avec
qui j’ai plaisir à
être,
à parler, à échanger parce que les
moments que nous partageons sont
simples, bienveillants, joyeux, enrichissants et qu’ils nous
permettent
de mettre en commun ce millième qui nous isole souvent et
nous
rapproche aujourd’hui.
Voilà, 1PM, c’est juste la façon la
plus simple de profiter de la vie
et de ce que nous sommes ! Ca valait bien un petit pastaga, non ?
Bons mois d’été les filles et rendez
vous à la rentrée pour de
nouvelles aventures !!
XL -
le 29 mai 2005
Une
copine m'envoie
sa page consacrée au surdouement :
http://sonia.simplement.free.fr/adultes_surdoues.html.
Je surfe et
brutalement, je réalise : je ne suis pas une gouine normale
mais une
gouine surdouée. Bon, je sais, pour une surdouée,
je suis un peu lente
à la réaction sur ce coup-là !
Dans un des articles, j'ai appris que les "gifted women" avaient des
spécificités. Qu'évoluant dans un
milieu sexiste, nous aurions tendance
à nous inhiber intellectuellement voire à nous
auto-mutiler. Que nous
aurions plus de difficultés à nous accepter comme
surdouées.
Qu'en est-il de la minorité dans la minorité ?
Que se passe-t-il pour
les L's (je vous propose cette contraction de M's + Lesbienne) ?
Et finalement, cela fait sens...
Sur l'excellent site http://www.douance.be,
j'ai compris
pourquoi
un film qui incite à la violence lesbophobe comme Eros
Thérapie m'avait
déclenché un zona. Que ce qui peut être
perçu comme un manque de
maturité affective (enthousiasme,
naïveté, hypersensibilité,
hyperstimulabilité, ...) n'est qu'en fait qu'un profil
normal de
surdouée.
Que ce que j'ai du masquer, voire rogner à
l'école, en famille, au
travail, dans pratiquement toutes les sphères sociales peut
également
être une richesse et qu'il me faut l'accepter au lieu de
jouer à la
gouine normale (voire, dans le pire des cas à
l'hétéro normale) pour
être acceptée.
OK, je ne suis pas normale, je suis une L's et c'est bien !
Pooky
- le 11 mai
2005
Sortir
du placard
Quand
j’ai
rejoins Mensa en 2002, j’étais bien loin
d’imaginer
l’impact que cela aurait sur ma vie en
général…
J’ai été dans un premier temps
enchantée d’apprendre à
connaître
quelques unEs d’entre vous, au cours des dîners ou
voyages à Paris, en
Auvergne et à Marseille. Et même si mon emploi du
temps surchargé ne me
permet plus de venir aussi souvent, mes pensées vont
régulièrement
vers les amiEs (que j’embrasse au passage) que j’y
ai rencontréEs.
Une rencontre plus que toutes les autres m’a permis de prendre conscience, à presque 33 ans, d’un aspect surprenant de ma personnalité que j’avais pris grand soin d’enfouir au plus profond de moi : mon homosexualité. Je me souviens d’ailleurs d’une conversation avec l’un d’entre vous qui abordait le sujet où je l’avais persuadé du contraire (pour mieux me persuader ?), ce qui semble presque comique aujourd’hui !
Depuis que ma vie a pris cette nouvelle orientation, j’ai le bonheur d’être enfin totalement moi-même ; mes proches, amiEs et famille, sont au courant et l’ont touTEs (relativement) bien accepté, et j’ai même eu l’occasion d’en parler avec certainEsd’entre vous, avec le même bonheur !
J’ai ressenti dès le début de mon « acceptation » le besoin, tout autant que l’envie, de rencontrer d’autres lesbiennes, non dans une idée de « repli » ou d’exclusion des autres, seulement pour ne pas me sentir « étrange », ni jugée, ne pas avoir à me justifier, ni me retrouver encore dans un contexte hétéronormé ; la société fonctionnant aujourd’hui sur ce principe, il est apaisant de bouleverser les rôles, même si ce n’est que momentanément, dans les moments de loisirs.
C’est avec une grande surprise que j’ai appris l’existence au sein de Mensa du groupe 1pm et je suis heureuse aujourd’hui d’en faire partie. Nos échanges sont riches et variés, qu’ils traitent de sujets sérieux ou plus légers, et toujours dans la bonne humeur, aspect caractéristique selon moi des réunions entre M’s.
Un grand
merci donc à XL
pour cette très bonne idée, qui me permet de
renouer des liens avec
Mensa !
XL - le 18 avril 2005
Nos
vies palpitantes ne nous laissent que peu de temps pour nourrir ce site
de nos folles aventures. Nos sorties se diversifient tout en restant
dans la simplicité et la bonne humeur : spectacle de
danse, manifestation, thé dansant (prévu ce
dimanche) et toujours, nos
rencontres drôles et
gourmandes dans des restos de la capitale.
L'objectif de départ semble atteint : il est possible
d'être M's,
lesbienne, d'allier légèreté,
conscience politique, fun, intelligence,
sensibilité et se
sentir à sa place dans un groupe.
Enfin bref, je suis hyper contente mais pas de panique, vous pouvez
toujours nous rejoindre !
Styx – le 9 janvier 2005
Connaissez-vous les "Fanfics" ou "Fanfictions" ou FF ? Phénomène né dans l'univers des fans de Star Trek, il y a plusieurs dizaines d'années, il a pris de l'ampleur avec Internet. Alors prenez les personnages de votre série TV préférée (ou de vos films (Star Wars, Alien) ou de vos livres (Harry Potter) et inventez leur de nouvelles aventures, celles dont vous rêvez et que vous n'avez jamais vues à l'écran. Augmentez votre plaisir en prenant une série se passant à une autre époque (antiquité, futur lointain), conservez l'essence des personnages et placez les à notre époque ou à n'importe quelle autre époque et vous avez ce que l'on appelle une "über-FF". Pour en avoir une idée plus précise : http://mapage.noos.fr/styx63/
Styx – le 9 janvier 2005
Avez-vous déjà connu ce plaisir de dîner avec des ami/es que vous n'aviez pas vus depuis fort longtemps et de réaliser que le temps n'a rien changé, que vos conversations reprennent là où elles s'étaient arrêtées, que vos parcours différents ne vous éloignent pas, bien au contraire ?
C'est un peu ce qu'il s'est passé lors du deuxième dîner des "1PM" qui s'est tenu le 21 décembre dernier. Deux semaines s'étaient juste écoulées... On avait juste eu le temps d'enregistrer quelques premières impressions...
Et pourtant, le 21, c'était comme retrouver de vieilles copines pas vues depuis longtemps. La conversation a démarré immédiatement, tout le monde s'y est joint au fur et à mesure des arrivées et la séparation sur un quai de métro a eu le plus grand mal à y mettre un terme.
Dans le cadre chaleureux d'un restaurant, petit par la taille, mais immense par le talent de la chèfe aux fourneaux, les idées et les blagues , les expériences et les projets, échanges de trucs et de bonnes adresses se sont entremêlés (si vous saviez à quoi nous ont menées des vues divergentes sur un point de l'éducation des enfants...)
En résumé, le prochain rendez-vous est fixé au cours de la deuxième quinzaine de Janvier et j'ai hâte d'y être ! Et vous ?
XL – le 9 décembre 2004
Alors, voilà, notre première réunion a eu lieu le 7 décembre et c'était top !
Pour les timides qui aimeraient bien nous rejoindre mais attendent de savoir ce qu'il en est exactement :
Rencontre dans un bar avec happy hour puis dîner dans un restau japonais. Quand des M's Lesbiennes vont au restau japonais, que se passe-t-il ? Elles découvrent qu'elles se sont installées dans un restau chinois !!!
Cette soirée nous a donné à toutes envie de recommencer et la prochaine date est déjà prévue. Que les hésitantes se précipitent sur leur mail : restau entre M's lesbiennes le 21 décembre. Et pour celles qui n'habitent pas Paris, nous pouvons trouver des solutions d'hébergement.
XL – le 26 novembre 2004
Voilà, la création de 1PM est parue dans Contacts. Pour l'instant, les retours sont ultra-positifs et les inscriptions se font. Bien sûr, nous ne prétendons représenter que nous-même !
Tout en écoutant le dernier album merveilleux du Tigre (punk lesbien que j'adôôôôôre), je vous remets l'article paru dans Contacts, pour celles qui ne l'auraient pas lu.
1pm : une nouvelle liste à Mensa
Il y a un phénomène qui m’amuse depuis que je fréquente Mensa : l’analogie entre les M’s et les homos. Non, je ne parle pas des pratiques sexuelles des M’s mais de ce qui se retrouve chez tous les groupes minoritaires et que je n’imaginais pas rencontrer chez les surdoué/es :
- Comme les homos, nous faisons partie d’un groupe minoritaire et avons généralement été rejeté/es par les normaux1 (et ce, généralement, dès l’école)
- Le rejet s’est souvent manifesté par des quolibets, brimades et parfois par des coups
- Des caractéristiques psychologiques dévalorisantes nous sont associées (les surdoué/es manquent de maturité, ont problèmes relationnels, psychologiques, etc…)
- Nous nous reconnaissons entre nous
- Une majeur partie des normaux peine à reconnaître nos spécificités
- J’hésite à dire que je fais partie de Mensa comme j’hésite à dire que je fais partie d’une association lesbienne par crainte des réactions que cela peut déclencher. Il s’agit bel et bien d’un coming-out, avec tout les risques que cela comporte : incompréhension, moquerie, agressivité, jugements voire rejet (il y a aussi d’heureuses surprises).
Bien sûr, des différences existent aussi :
- Contrairement aux homos, nous ne faisons pas phantasmer les normaux (pas en tant que groupe)
- Nous sommes considéré/es comme des citoyen/nes à part entière et avons les même droits que tous
- Lorsque normal/e est opposé à surdoué/e, ce n’est ni à l’initiative ni à la gloire de la personne normale (je peux enfin en finir avec la peur de ne pas être normale !)
- Le terme de QIphobie n’existe pas, aucune association n’est là pour nous défendre²
- Nous n’avons pas encore organisé de IQPride !
Ces ensembles n’étant pas disjoints, certain/es au sein de Mensa font partie de plusieurs minorités. Comment est-ce vécu ?
C’est pour répondre au sentiment d’étrangeté des M’s Lesbiennes que nous avons décidé, à l’instar d’autres pays, de créer la liste 1pm pour les M’s Lesbiennes Féministes, liste ayant pour but :
- La visibilité lesbienne au sein de Mensa
- Le développement de Mensa au sein de la communauté lesbienne
- De nous rencontrer, danser, échanger, militer, rire ensemble
1. J’ai hésité sur la terminologie mais comment dire autrement ? 2. SOS Homophobie – http://www.sos-homophobie.org et N°azur : 0 810 108 135